Histoire

Durfort,
Le village se situe au pied de la Montagne Noire, non loin de la plaine du Lauragais. Il borde les rives du Sor, la rivière locale qui prend sa source aux Escudiès (près d’Arfons) et dont une partie des eaux est déviée pour alimenter le canal du Midi. Le village pittoresque est caractérisé par ses maisons à colombages et en encorbellement. La présence d’un ruisseau qui coule dans chaque rue donne à Durfort une originalité qui mérite la flânerie.
Signalons que le village jusqu’en 1360 était situé dans les hauteurs sur un lieu appelé le Castlar, près de l’oppidum de Berniquaut.
La naissance de la chaudronnerie
Le pourcentage des terres agricoles étant très faible, les habitants ont su développer économiquement la vallée en utilisant l’énergie hydraulique. Au début le long du Sor, il y avait de nombreux moulins entre autres des moulins à draps ou moulins foulons (en 1280 plus de 14), la production était assez forte pour exporter jusqu’en Italie. Hélas la concurrence des étoffes des Flandres et la révocation de l’édit de Nantes vont anéantir l’industrie de la draperie.
Les durfortois décident donc de rebondir et de transformer avec de faibles investissements le martinet foulon en martinet à cuivre. En effet la seule variante était de remplacer les battoirs situés à l’extrémité de l’arbre par une lourde pièce métallique faisant office de marteau pilon. C’est ainsi qu’est née l’industrie du cuivre qui a fait la renommée du village durant des décennies.
La plupart des ustensiles (bassine à confiture,casseroles, chaudrons,etc) font appel à deux types de métiers: le martineur et le chaudronnier. Le martineur travaille à partir d’une pastelle, objet provenant de la fonte de vieux objets en cuivre, dans des bâtisses appelées « martinets » situées le long du Sor; quant au chaudronnier, il exerce son métier dans un atelier au village.
De nos jours, dans les cuisines l’inox a détrôné ce noble métal… mais le cuivre est en train de revenir au devant de la scène grâce à de nombreux designers. Le village a su ne pas être « cuivre dépendant », en effet il y a d’autres artisans qui montrent leur savoir faire: fabricants de cuir, d’objets en bois, d’osiers, d’objets en verre et en plumes.